Tout nouveau-né doit savoir respirer par le nez, mais les premières heures et les premiers jours les narines peuvent être encombrées mucosités. Dès la naissance les narines sont aspirées, dégagées, et une respiration nasale doit s’établir rapidement. Cela est très important pour plusieurs raisons.
La respiration nasale épure l’air inspiré car les muqueuses sont recouvertes de petits cils vibratiles qui nettoient littéralement l’air qui va jusqu’aux bronches. Lors de la tétée, si votre bébé ne peut en même temps respirer et téter, il sera extrêmement gêné, obligé de s’arrêter toutes les trois ou quatre gorgées et se fatiguera très vite. II ne pourra avoir un sommeil calme en respirant seulement par la bouche, s’agitera, se réveillera très souvent.
Or il est fréquent, surtout l’hiver, que le nez soit bouché et cet encombrement nasal peut persister plusieurs semaines, posant un véritable problème. Le conduit nasal est très étroit chez le bébé qui n’a souvent qu’un petit bout de nez, aplati à la base. Il ne faut pas hésiter à mettre systématiquement avant chaque repas quelques gouttes de sérum physiologique dans chaque narine; celui-ci nettoie la muqueuse, fait éternuer le bébé qui, bien sûr, ne sait pas se moucher et se dégage ainsi. Il ne faut pas hésiter à aspirer chaque narine, après avoir mis les gouttes de sérum, avec une petite poire ou un « mouche bébé ».
Cela ne suffit pas toujours. Votre bébé peut être enrhumé. Certes, il est protégé par les anticorps maternels, mais si un membre de la famille est grippé, lorsqu’il rentre à la maison, évitez soigneusement le contact. Et si vous-même êtes enrhumée, donnez-lui la tétée et faites ses soins avec un masque. Il s’agit presque toujours d’une affection virale où microbienne transmise par les gouttelettes de salive émises lors de la parole ou de la toux; si la protection par les anticorps maternels évite une affection sévère, elle n’évite pas toujours les rhumes.
Les végétations sont situées juste derrière l’orifice postérieur des fosses nasales». Elles sont souvent volumineuses chez le nouveau-né pour régresser un peu ensuite. Lorsque l’encombrement nasal et important, persiste, gêne le bébé dans ses repas et son sommeil, lorsque les mucosités retirées du nez vous paraissent jaunâtres et purulentes, il faut en parler à votre médecin ou votre pédiatre. II peut être nécessaire de traiter, par les antibiotiques et pendant quelques jours, même un bébé âgé de deux â trois semaines dont la gêne nasale ne cède pas à de petits soins. Cela ne présente aucun inconvénient et il est très important pour lui et son confort quotidien d’avoir une bonne perméabilité nasale.
Il faut savoir que la gêne peut se reproduire après quelques jours, du fait d’un paquet de végétations importantes.
Vers deux ou trois mois cet encombrement nasal aura cessés. Mais son intensité et sa persistance peuvent mériter un examen par un oto-rhino-laryngologiste, qui vérifiera l’état des muqueuses, la perméabilité des fosses nasales et de leur orifice postérieur, l’existence ou non d’un gros paquet de végétations et pourra faire une aspiration nasale et pharyngée, par sonde, grâce à un aspirateur électrique. Cela est parfois tout à fait nécessaire et soulagera le bébé pour plusieurs jours.
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