Il existe plusieurs types de traitements médicamenteux. La capacité thérapeutique d’un médicament dépend de plusieurs facteurs : son efficacité propre (liée à sa structure chimique), la cible qu’il est censé viser (la maladie), et les propriétés du terrain (l’organisme qui le reçoit). Il risque d’autant plus de provoquer des effets secondaires qu’il est efficace.
Les médicaments qui protègent
Ce sont les vaccins. Certains sont totalement efficaces (anti-tétanos), d’autres ne le sont qu’en partie contre la maladie (anti-rougeole) mais le sont totalement contre ses conséquences mortelles ou destructrices.
Les médicaments qui guérissent
Pour guérir une maladie infectieuse en luttant contre sa cause, on a recours aux antibiotiques. Ils tuent les bactéries mais n’ont aucun effet sur les virus.
Aucun antibiotique n’est totalement efficace contre l’ensemble des bactéries. Certaines bactéries ont toujours bien résisté à tous les antibiotiques, beaucoup sont devenues résistantes à de nombreux antibiotiques : à force de les rencontrer, elles ont appris à s’en défendre.
Les médicaments qui contrecarrent les effets de certaines pathologies
La cortisone, par exemple, est un anti-inflammatoire naturel que votre bébé et vous sécrétez en permanence. Ce médicament puissant est efficace dans nombre de situations où les conséquences brutales d’une inflammation compromettent la santé de votre bébé. Autre exemple : les antihistaminiques, qui luttent contre les réactions allergiques.
Les médicaments qui s’opposent à des maladies de dérèglement
Ce sont :
- Les anticonvulsivants contre l’épilepsie.
- l’insuline pour les diabétiques.
- les antihypertenseurs pour les hypertendus.
- Les chimiothérapies antimitotiques pour les personnes atteintes d’un cancer.
Médicaments dits « de confort »
Ils sont catalogués ainsi trop rapidement, avec, de plus, une certaine condescendance. Ils ne sont pas efficaces contre les causes des maladies, mais agissent «seulement» sur leurs symptômes. Certes, ils ne guérissent pas, mais ils soulagent les enfants, ce qui n’est pas rien :
Les antipyrétiques contre la fièvre ;
– les antalgiques contre la douleur (on sait aujourd’hui que diminuer la douleur contribue à atténuer la gravité de la maladie).
Ne privez pas votre bébé des bienfaits des médicaments
L’ensemble des médicaments efficaces représente moins d’une centaine de spécialités, alors que quelques milliers sont en vente dans les pharmacies. Nous savons tous qu’une part importante des profits des laboratoires provient de la vente de « médicaments» inefficaces ou d’une efficacité quasi nulle. Il est donc inutile d’administrer ces derniers à votre enfant.
Inutile aussi de les remplacer par des médicaments dont l’efficacité n’a jamais été prouvée et qui se prévalent d’appartenir au champ de la médecine dite douce : ce n’est pas qu’ils soient dangereux, mais ils sont, eux aussi, inutiles. Or, comme ils ne peuvent pas faire de mal, je n’ai pas de raison de m’opposer à leur utilisation.
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