L’enfant a un besoin inné d’attachement. Le choix de l’objet d’attachement, la mère dans 70 % des cas, est le fruit d’un apprentissage. L’enfant ne crée pas seul cet objet d’attachement: il ne cristallisera cet amour particulier qu’après de longs échanges avec elle, mais aussi avec ceux qui les entourent.
Un lien pour la vie
De ce lien unique que vous allez créer avec votre bébé vont dépendre les relations à venir et la qualité de son développement affectif. La relation mère-enfant est unique et privilégiée. Amour total ou contrat pour un développement parfait? Les réponses des spécialistes (psychologues, psychiatres ou ethnologues) divergent selon leur discipline. Mais ils sont tous d’accord pour reconnaître la puissance du lien mère-enfant, indispensable pour le développement du bébé et l’épanouissement de la mère. La clé du mythe de l’attachement réciproque est définie par Sigmund Freud, le père de la psychanalyse, comme une force intérieure qui pousse l’enfant à satisfaire d’abord sa libido en tétant le sein de sa mère. En quelque sorte : « Je t’aime parce que tu me nourris. »
Une affection spécifique
John Bowlby, pédiatre et psychanalyste, donne une tout autre approche de « l’attachement » de l’enfant à sa mère. Il élabore l’hypothèse que le développement de l’enfant humain est en continuité avec celui des autres mammifères et il établit l’existence du concept d’empreinte chez l’homme. L’attachement mère-enfant n’est pas soumis aux exigences d’une situation. C’est un lien d’affection spécifique d’un individu avec un autre qui met en œuvre des comportements spécifiques de la part du bébé humain. En fait, la race dominante est très handicapée à sa naissance comparée aux animaux. Le nouveau-né Homo sapiens est incapable de se déplacer. Ses gestes sont incontrôlés. À la naissance, le bébé possède des comportements instinctifs comme l’agrippement, la poursuite du regard ou les cris lui permettant d’attirer l’attention de ses parents et, parallèlement, de répondre à leurs sollicitations. En quelques jours, le bébé s’attache à la voix, à l’odeur et au visage de la personne qui est le plus souvent à ses côtés, sa mère. Son attachement est d’autant plus marqué que les interactions sociales avec elles sont importantes. Très vite alors, une distinction s’établit entre les visages familiers et les figures étrangères. Les visages familiers deviennent alors des références apportant réconfort, sécurité et confiance. Ils ne sont pas interchangeables. John Bowlby a le premier défini l’attachement comme un besoin fondamental de relation sociale, bien avant le besoin alimentaire et de satisfaction orale qui a servi à Freud pour définir la relation particulière qui lie la mère et son enfant.
Retrouver sur le visage de son bébé une ressemblance avec ceux que l’on aime renforce toujours l’attachement.
Bébé mange, dors et joue mais ne va pas encore au pot tout seul. Il lui faut des couches, lot de couche pas cher.
