Dès que vous entrez dans la phase de commandement, évitez de rappeler les règles ou de vous justifier. La période de négociation est maintenant derrière vous. Votre enfant a eu tout le loisir de poser des questions et d’argumenter lors des trois premières phases. Les retours en arrière et les digressions sur le bien-fondé de vos requêtes ne pourront qu’affaiblir la portée de vos directives. Contentez-vous de réitérer ces dernières. L’enfant aura toujours le droit de contester, mais vous resterez le chef. Ses beaux discours demeureront sans effet, si bien qu’il finira, de guerre lasse, par se ranger à votre volonté.
Quand vous lui donnez des instructions, la seule raison qu’il a de coopérer, c’est que vous le lui demandez. Si, au préalable, vous ne lui avez pas laissé l’occasion de faire valoir son point de vue, cela signifie que vous lui demandez d’être obéissant, et non coopératif. Or, au plus profond de son être, l’enfant cherche avant tout à satisfaire ses parents et à coopérer, non à courber l’échine.
C’est en commençant par une requête à laquelle ils pourront s’opposer, avant de passer à une phase plus directive, que nous éviterons de tomber dans le piège de l’obéissance. En procédant ainsi, nous ne briserons pas leur volonté. Nous leur permettrons au contraire d’ajuster cette dernière à leur aspiration première : être guidés et nous faire plaisir.
Les enfants n’ont pas besoin de raisons, mais d’autorité. Ils ont besoin que vous leur rappeliez qu’ils ne font pas la loi, et que c’est vous le chef. Expliquer le bien et le mal, le bon et le mauvais alors qu’ils vous tiennent tête ne fera qu’affaiblir votre pouvoir. Même face à un adolescent, donc capable d’abstraction, le fait d’en venir au commandement signifie qu’on ne discute plus, et qu’il est tenu de coopérer pour la seule et unique raison que vous le lui demandez.
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