L’école maternelle, dans la limite des places disponibles, accueille les enfants de deux à six ans. N’étant pas obligatoire, elle prend en priorité les enfants de trois ans. Mais dans la mesure où la mère travaille et où l’enfant, souvent, libère une place de crèche, de nombreux enfants de deux ans intègrent la section des « tout-petits ».
Est-ce bon pour eux?
La question a donné lieu à beaucoup de polémiques. La réponse est d’autant plus importante que la plupart des écoles maternelles refusent maintenant les entrées d’enfants en cours d’année, après Noël, ou après les vacances de février. Quant aux crèches, elles « lâchent » les enfants à trois ans pile. Un enfant né en mars doit-il entrer à l’école à deux ans et demi, ou à trois ans et demi? Bien souvent les parents n’ont pas vraiment le choix…
Des enfants encore bien jeunes
Il est vrai qu’un enfant de deux ans est encore bien petit pour s’intégrer à la communauté scolaire et à ses contraintes. Les classes de trente enfants sont fréquentes et il est quasi impossible à l’institutrice, quelles que soient ses qualités, de s’occuper individuellement des petits comme il le faudrait.
Ils ne savent pas « s’automaterner »
Beaucoup d’enfants de deux ans ne sont pas encore tout à fait propres le jour, encore moins à la sieste. Ils ne savent pas encore bien s’occuper d’eux-mêmes et se défendre face aux plus grands. Ou bien ils ne parlent pas suffisamment bien pour comprendre tout ce qui est dit et exprimer leurs désirs, leurs besoins. Enfin, beaucoup auront à faire de très longues journées: accueil du matin, école, déjeuner à la cantine, école, garderie du soir… Les mères qui travaillent n’ont bien souvent aucune autre possibilité, mais ces journées, pleines de bruits, d’activités, de monde, sont bien éprouvantes à deux ans.
Un accueil adapté aux tout-petits
Pourtant, l’accueil de l’enfant de deux ans s’est bien amélioré ces généralement conçues pour les tout-petits, plus proches du jardin d’enfants que de l’école proprement dite. Chaque enfant a son lit où il peut dormir à sa guise et laisser ses « doudous ». Ils peuvent s’ébattre physiquement. Les institutrices sont volontaires pour ces classes et font preuve d’une patience, d’une chaleur et d’une sensibilité qui forcent l’admiration des parents et l’affection des enfants. Une grande part de la réussite de l’intégration d’un enfant de deux ans à la maternelle dépendra de la structure et des choix pédagogiques de l’école, ainsi que de la personnalité de l’institutrice.
Un bon choix si l’enfant est prêt
Finalement, il semble que ce ne soit pas tant l’âge de l’enfant qui compte que son niveau de développement. Trop immature, il se sentira perdu et, malheureux, se construira une mauvaise image de l’école. Au contraire, s’il est prêt, il s’adaptera bien et évoluera très vite entre deux et trois ans. L’école lui offrira de riches possibilités de socialisation, de découvertes, de jeux, de fous rires, de chahuts, de développement du langage et de l’autonomie, qu’il n’aurait sans doute pas eue autrement. Avec ceux de son âge, il sera stimulé à imiter; recréer, inventer II se bâtira une personnalité dont il pourra comparer les effets sur autrui.
L’été: le moment de lui apprendre la propreté
Votre enfant entre à l’école en septembre et il n’est pas encore propre? Pas de panique!
Les vacances d’été sont la période idéale pour enlever les couches et tenter un passage au pot: il fait chaud, vous n’avez pas besoin d’habiller votre bébé mais vous pouvez lui laisser les fesses à l’air, vous êtes ensemble toute la journée, vous n’êtes pas pressés, bref, c’est le moment.
Si vous pensez que votre bébé est prêt pour ce changement, ôtez tout simplement les couches dans la journée, en posant le pot à proximité. Expliquez à votre enfant ce que vous attendez de lui. Si vous le voyez commencer à faire pipi parterre, portez-le rapidement sur le pot. Félicitez-le, sans plus, mais ne grondez jamais. La propreté viendra à son heure et les « accidents » sont sans importance.
Servez-vous de l’exemple: le vôtre ou celui d’enfants plus âgés. Tout enfant veut faire « comme les grands » et c’est un moteur puissant pour apprendre à se contrôler.
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